Les orgues de Paris
Paris, église Saint Nicolas-du-Chardonnet
(Grand-Orgue)

23, rue des Bernardins, Paris (5 ème)

Buffet 1725. Orgue F. Thierry (vers 1725) - F. H. Clicquot (1766 et de 1787 à 1790) - Merklin (1897) - Koenig (1927) - V. Gonzalez (1936) - Roethinger-R. Boisseau (1961) - Barberis (1987) - Michel Gaillard (2007-2009)

4 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes. Transmissions électriques. 50 jeux (47 jeux réels).

Composition :


Grand-Orgue:

Portunal 16'
Montre 8'
Flûte à cheminée 8'
Flûte traversière 8'
Prestant 4'
Pastorale 4'
Double tierce 3' 1/5
Quinte 3'
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Grand-cornet V rgs
Plein-jeu VI rgs
1ère Trompette 8'
2ème Trompette 8'
Clairon 4'
 Positif:

Montre 8'
Bourdon 8'
Octave 4'
Flûte à cheminée 4'
Nasard 3'
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Larigot 1' 1/3
Plein-jeu IV rgs
Trompette 8'
Cromorne 8'
 Récit expressif :

Flûte harmonique 8'
Viole de gambe 8'
Voix céleste 8'
Octaviante 4'
Chardonnet 2'
Piccolot 1'
Dessus de cornet III rgs
Fagott 16'
Trompette harmonique 8'
Basson-hautbois 8'
Voix humaine 8'
 Trompetteria:

Gaillarde 8'
(chamade)
Clairon de bataille 4'
(chamade)
Cornet V rgs
 Pédale:

Bourdon 32'
Contrebasse 16'
Sousbasse 16'
Octavebasse 8'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Basson 32'
Ophicléide 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Accouplements: Pos./G.O., Réc./G.O., Tromp./G.O. en 16' et 8', Tromp./Réc. en 16' et 8', Réc./Pos. Tirasses: G.O., Pos. en 8' et 4', Réc., Tromp. Appel anches/mixtures: Ped., G.O., Pos., Réc., Tromp. Plenum. Tutti+chamades. Pédale de crescendo. 10 combinaisons ajustables. Tremblant: Pos., Réc. Buffet classé Monument Historique.



Le buffet rehaussé, avec les chamades
Photo: Marie-Agnès Grall-Menet


La nouvelle console de l'orgue avec Michel Gaillard, facteur d'orgues
Photo: Marie-Agnès Grall-Menet

Historique: l'histoire des orgues de l'église Saint Nicolas du Chardonnet est longue et, comme tout orgue important situé dans une grande ville, remplie de péripéties. Notre propos ici va concerner uniquement la dernière restauration effectuée par Michel Gaillard, de la manufacture d'orgues Aubertin, de 2007 à 2009.

Après de nombreuses vicissitudes, passage de 4 à 2 claviers à l'horizon du XX ème siècle, mise en place du positif de dos sur la tribune supérieure, au-dessus du grand buffet, Roethinger va rétablir en 1961 un orgue sur trois claviers et pédalier, avec console moderne en formica tournée vers le positif de dos, les transmissions étant alors électriques. Vieilissant mal, cet orgue présente de nombreuses faiblesses et erreurs de conception que les relevages successifs, dont le dernier réalisé par Michel Gaillard en 2004 pour assurer le bon fonctionnement de l'instrument jusqu'en 2007, n'auront pas pu gommer.

Michel Gaillard a réalisé de 2007 à 2009 ce qu'on peut appeller une véritable résurrection de l'instrument. Loin de réaliser un gros relevage, c'est toute la conception visuelle et sonore de l'instrument qui a été corrigée pour redonner à l'instrument ses lettres de noblesse eu égard à son prestigieux passé. Ainsi, le buffet a été totalement rehaussé ce qui lui donne une présence dans l'édifice et améliore sensiblement le rendu sonore. La console de Roethinger a été totalement remaniée et incorporée dans le buffet du XVIII ème siècle, en fenêtre, en rétablissant quatre claviers comme à l'origine avec un tirage des jeux sous forme de tirants électro-mécaniques permettant d'allier la tradition avec le confort moderne d'utilisation. La chamade, située autrefois sur la deuxième tribune, invisible, a été mise en place sous les tuyaux de façade, emplacement traditionnel de ce type de jeu. L'orgue a été entièrement réharmonisé et la disposition sonore interne modifiée afin d'assurer le meilleur rendu sonore possible.

Loin d'être une simple restauration, c'est donc une restructuration complète de l'instrument qui en fait aujourd'hui un des chefs d'oeuvre de l'orgue parisien.

Lien: album photo de la restauration de l'instrument: http://picasaweb.google.fr/GRALLMENET/RESTAURATION_GRAND_ORGUE_ST_NICOLAS_M_GAILLARD#.

Ancienne disposition, avant les travaux de Michel Gaillard:

3 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes. Transmissions électriques. 47 jeux.

Composition:

Grand-Orgue:

Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Flûte 8'
Prestant 4'
Grosse tierce 3' 1/5
Nasard 2' 2/3
Quarte de nasard 2'
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Grand-cornet V rgs
Fourniture IV rgs
Cymbale IV rgs
Trompette 8'
Clairon 4'
 Positif:

Montre 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Larigot 1' 1/3
Fourniture III rgs
Cymbale III rgs
Cromorne 8'




 Récit expressif:

Dulciane 8'
Voix céleste 8'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Doublette 2'
Cymbale III rgs
Dessus de cornet III rgs
Trompette 8'
Hautbois 8'
Basson 16'
Voix humaine 8'
Chamade 16' (extension)
Chamade 8'


 Pédale :

Soubasse 16'
Flûte 8'
Flûte 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Chamade 8' (Rec.)
Chamade 4' (Rec.)

Accouplements: Pos./G.O., Réc./G.O., Réc./POS. 8, Réc./G.O. 16'. Tirasses: G.O., Pos., Réc. en 8', Pos. en 4'. Tremblant au Récit. 1 combinaison libre. 1 appel anches et mixtures sur chaque clavier. 1 appel Tutti. Buffet classé Monument Historique.
Ancienne disposition du buffet
L'organiste titulaire, Mme Marie-Agnès Grall-Menet, à la console de Roethinger