Les orgues de France
Lunéville, église Sainte Jeanne d'Arc



Orgue Heinrich Koulen (1890) - transfert par Jaquot (1923) - Huguin (1953-54)

2 claviers de 56 notes et pédalier de 27 notes. Transmissions pneumatiques pour les notes et pour les jeux.

Composition :


Grand-Orgue:

Principal 8'
Gedeckt 8'
Harmonieflöte 8'
Gamba 8'
Octav 4'
Mixtur-Cornet I-III rgs

Récit expressif:

Lieblich gedeckt 8'
Flûte 8'
Salicional 8'
Aeoline 8'
Traversflöte 4'
Trompette 8'
Hautbois 8'
Pédale:

Subbass 16'
Violoncelle 8'






Accouplement: Réc./G.O. en 16' 8' 4'. Tirasses: G.O., Réc. Appel Grand-Orgue.



L'orgue en août 2005


La console de Koulen


Détail des jeux du Grand-Orgue

Historique: Construit par Koulen pour l'église de la Garnison Allemande de Dieuze en 1890, cet orgue a été revendu en 1923 à la paroisse Sainte Jeanne d'Arc de Lunéville, la garnison Allemande ne pouvant plus en assurer l'entretien. C'est Jaquot qui fit le transfert et il en profita pour ajouter trois jeux au récit: la flûte 8', la trompette 8' et le hautbois 8'. Cet orgue a été relevé par Huguin dans les années 1950 et nous est parvenu intact jusqu'à aujourd'hui. Dans les années 1990, il était en mauvais état. Un groupe de bénévoles mené par Jean-Jacques Guenego de la manufacture Kern a entrepris au début des années 2000 de relever cet instrument. Si bien qu'à l'heure actuelle, cet orgue est en parfait état de marche et ce malgré sa transmission pneumatique qui était, chez Koulen, source de problèmes (voir à ce sujet le site de Eric Eisenberg: http://perso.wanadoo.fr/eisenberg/). Il est toujours intéressant d'avoir un témoignage intact d'une époque et cet orgue Koulen constitue ce témoin d'une époque qui a vu sortir de cette manufacture des orgues de qualité, mais avec une transmission peu robuste. On peut noter la qualité de l'harmonisation de l'instrument qui s'adapte parfaitement à l'édifice et remplit le vaste vaisseau de l'église Sainte Jeanne d'Arc sans problèmes. On peut regretter quelques problèmes d'alimentation notamment quand on utilise les octaves graves et aigues, l'orgue étant alimenté par un réservoir unique autant pour les tuyaux que pour la transmission. A part ce petit défaut d'alimentation, cet orgue demeure un témoin essentiel de la facture de Koulen.