Les orgues de France
Barjols, collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption



Orgue Pons (1657) - Gazeau (1835-1837) - Cabourdin (1986-1987)

2 claviers de 54 notes et pédalier de 18 notes. Transmissions mécaniques tant pour les notes que pour les jeux.

Composition :


Positif:

Bourdon 8'
Prestant 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Fourniture III rgs
Hautbois 8'(D)
Cromorne 8'
Grand-Orgue:

Montre 8'
Bourdon 8'
Dessus de flûte 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Doublette 2'
Plein-jeu IV rgs
Cornet V rgs
Bombarde 16'(D)
Trompette en chamade 8'(D)
Trompette 8'
Pédalier:

Flûte 8'
Trompette 8'


Historique: C'est en 1654 que le chapitre de Barjols décide de faire construire un orgue monumental en bois de noyer, et passe commande à Jean Pons, prêtre et bénéficier de la cathédrale de Grasse. L'instrument est achevé en 1657 pour 1800 livres. De cette époque date le grand buffet de 8 pieds, ainsi que la majeure partie des jeux à bouche du grand clavier. Les interventions effectuées au XVII et XVIIIème (notamment Eustache de Marseille en 1660, puis d'autres travaux entre 1739 et 1735) n'altèrent pas l'instrument. Réparé en 1824, il est procédé à des travaux d'importance en 1835/1837; l'orgue est transporté sur une nouvelle tribune en fond de nef et agrandi par Charles et Frédéric Gazeau, facteur de Toulon et Marseille: ils implantent de nombreux jeux d'anches,créent un étonnant positif de dos en copie de celui du buffet principal, dont les registres se tirent dans le dos de l'organiste, chose exceptionnelle et unique dans le Var, buffet réalisé par Garcin de Brignoles et créent une pédale séparée.

En 1856, l'Abbé Boyer, pour 5000 frs, effectue une importante transformation, modifiant en récit expressif le positif, et le place en hauteur dans le grand buffet. Beaucourt de Lyon intervient en 1865.
François Mader intervient en 1887 mais ne semble pas toucher à la composition. Marius Fabre exécutera des travaux de sauvegarde en 1936, faisant installer une soufflerie électrique par Merklin.

En 1963, Pierre Chéron et Pierre Rochas redécouvrent la valeur de l'orgue et envisagent un retour à l'origine, révisant l'orgue. Une véritable restauration sera effectué en 1986/1987 par la Manufacture d'Orgue de Carcès.
On restitue des Claviers neufs en copie des touches préservées de Cuers(1670), une mécanique suspendue, une soufflerie neuve dans le style ancien, un pédalier neuf à la française (le seul du département qui soit en service), et on rend l'orgue à sa composition de 1837.
Le buffet est classé le 23 septembre 1949, la partie phonique le 27 juin 1977. Le diapason est remis à 415, le tempérament est un mésotonique modifié.

Il est inauguré par Michel Chapuis. La qualité des travaux réalisés vaudra à l'entreprise le marché de restauration de Saint Maximin.
L'instrument, à la sonorité remarquable, est malheureusement desservi par une acoustique dévorante qui l'étouffe, due en grande partie à des travaux récents d'architecture dans l'édifice.

Remerciements: Nano.